Omarthrose : causes, symptômes, traitement de l'arthrose de l'épaule

30.3.23

Omarthrose: causes, symptômes, traitement de l'arthrose de l'épaule

 

L’omarthrose, également appelée arthrose de l’épaule, désigne une pathologie articulaire qui conduit à la destruction de l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. Celle-ci fait suite à une usure du cartilage. Cette usure entraîne douleurs et perte de mouvement de l’épaule.

 

Qu’est-ce que l’omarthrose ?

 

L’omarthrose désigne une arthrose de l’épaule. Toute l'articulation est touchée.

Le cartilage qui enveloppe les os se renouvelle. On parle d’arthrose lorsque ce phénomène est perturbé et qu'il n'y a plus de cartilage. Le rôle du cartilage, de cette couche, est d’assurer le glissement indolore des surfaces articulaires qui permettent, entres autres,le mouvement de l’épaule. Du fait de se dégénérescence, cela entraîne des frottements douloureux entre les os innervés. Cela entraîne également des excroissances osseuses appelées ostéophytes.

L’omarthrose est invalidante car elle a un fort impact sur la fonction des membres supérieurs. Généralement,les femmes sont les plus touchées. Une ou les deux épaules sont atteintes,parfois à des degrés différents.

L’omarthrose désigne donc une maladie articulaire qui consiste en l’usure voire en la disparition du cartilage. Ici, l’articulation concernée comprend l’omoplate et l’humérus(extrémité haute du bras).

 

Il existe deux types d’omarthrose, en fonction des tendons restants ou non :

- Omarthrose centrée : quand les tendons sont encore présents

- Dans le second cas, on parle d’omarthrose excentrée : quand il n'y a plus de tendon.

 

Quels sont les symptômes de l’omarthrose ?

 

Le principal symptôme de l’omarthrose est la douleur. Celle-ci s’accompagne généralement d’une perte de mobilité (impossibilité de lever le bras ou de mettre la main dans le dos par exemple). Il s’agit d’une douleur qui se réveille lorsque l’épaule est mobilisée dans un mouvement. Elle peut également entraîner des douleurs nocturnes très invalidantes. se réveiller, fréquemment, la nuit.

L’usure du cartilage ne se fait pas soudainement. Il s’agit d’une évolution progressive. Dans un premier temps,les symptômes de l’arthrose de l’épaule ne sont pas faciles à identifier. Ils’agit d’une maladie assez bien supportée par les patients au tout début. À ce stade, le patient ressent des douleurs intermittentes dues à l’inflammation. Il peut également avoir des blocages temporaires de l’épaule et une sensation de craquement. Enfin, des douleurs lors des mouvements et un enraidissement progressif de l’articulation peuvent être constatés.

En règle générale, quand l’omarthrose évolue, la douleur est quotidienne. Cela peut amener le patient àne plus bouger son épaule et ainsi entraîner une incapacité fonctionnelle de cette articulation.

 

Quand faut-il consulter pour de l’omarthrose ?

 

La douleur quotidienne et le risque d’incapacité fonctionnelle de l’épaule nécessitent une visite chez le médecin dès l’apparition des premiers symptômes. Pour cela, le patient peut consulter son médecin généraliste dans un premier temps ou un rhumatologue. .Les professionnels de la santé pourront diagnostiquer l’arthrose de l’épaule et mettre en place un traitement médical. Si une intervention chirurgicale est nécessaire, il faut alors consulter un chirurgien orthopédiste spécialisé dans l’épaule.

L’orthopédie est une spécialité médicale dédiée aux pathologies des os, des articulations, des muscles, des tendons et des nerfs. Cette spécialité comprend plusieurs branches et différents rôles. Son rôle consiste à diagnostiquer et à traiter les blessures des os ou des articulations, muscles, tendons et nerfs. Certains chirurgiens sont spécialisés dans  une seule articulation ou dans le sport.

 

Quelles sont les causes de l’omarthrose?

 

La cause de l’omarthrose dépend de son type. Pour l’omarthrose centrée, la cause est primaire. C’est-à-dire qu’elle n’est pas identifiée. L’arthrose peut alors être une conséquence naturelle du vieillissement de l’articulation. Dans ce cas de figure, les tendons sont, en règle générale, préservés.

L’arthrose est dite "secondaire" lorsqu’il s’agit de la suite d’une rupture des tendons de l’épaule ( on parle de la coiffe des rotateurs). Plus généralement, on parle de déboîtement ou d’épaule démise. Ce peut également être le résultat de multiples fractures, d’une infection ou encore d’une maladie rhumatismale oud’une rupture des tendons de la coiffe des rotateurs.

La coiffe des rotateurs désigne la terminaison fibreuse qui relie les muscles aux os. Il y a alors déséquilibre de l’épaule, on parle alors d’omarthrose excentrée.

 

Quels sont les examens pour le diagnostic de l’omarthrose?

 

Tout d’abord, le spécialiste commence par un examen clinique. Le médecin fait le point sur les différents symptômes du patient et sur la douleur qu’il ressent. Plusieurs signes permettent en effet de suspecter une arthrose au niveau de l’épaule. Par la suite, l’examen clinique est complété par d’autres examens pour confirmer ou non le diagnostic..

Ensuite, il peut passer à un bilan standard par radiographie pour établir le diagnostic de l’arthrose. Cela permet de visualiser les os de l’épaule. Pour cela, des clichés de l’épaule sont pris de face et de profil. Plusieurs signes sont alors à chercher, ce peut être : un espacement anormal des os de l’articulation, une tête de l’huméral qui a perdu sa forme sphérique ou la présence d’un surplus osseux sur la tête de l’humérus. De plus, ces clichés permettent de déterminer s’il s’agit d’une omarthrose centrée ou d’une omarthrose excentrée.

Il est possible de compléter avec une IRM ou un arthro-scanner pour évaluer l’état de la coiffe des rotateurs ainsi que le stock osseux en prévision d’une éventuelle pose de prothèse. Ces examens complémentaires ont pour but de déterminer quel est le meilleur traitement pour le patient. Si l’omarthrose est déjà bien avancé, le médecin peut faire le choix d’opter directement pour la chirurgie et la pose d’une prothèse.

 

 

Quels sont les traitements de l’omarthrose ?

 

Le médecin débute généralement par prescrire un traitement médicamenteux et de la rééducation, plus ou moins associé à des infiltrations.

Pour ce qui est des arthroses centrées, la surveillance des tendons doit être rigoureuse. Cela évite d’avoir à traiter ensuite un stade de rupture tendineuse. En effet, cela donne de moins bons résultats.

Au fil du temps, ce genre de traitements perd de son efficacité. Une intervention chirurgicale devient alors parfois nécessaire. Plusieurs options existent.

 

La première option consiste à enlever les corps étrangers et à traiter les lésions du biceps (débridement arthroscopique). La membrane inflammatoire articulaire peut également être enlevée (synovectomie). Cependant, l’arthrose n’est pas complètement guérissable : le cartilage usé ne peut plus être restauré à 100 %. Le traitement de l’arthrose vise à prévenir l’usure du cartilage et à soulager la douleur.

La seconde option consiste à réaliser une prothèse d’épaule. Les prothèses totales d’épaules sont durables à 90 %. Cela a un grand impact sur la douleur et la mobilité. Pour les omarthroses excentrées, des prothèses d’un type différent sont utilisées. Cette opération n’est pas sans risques mais ceux-ci sont rares. Il est possible de développer un hématome, une possibilité de ne pas récupérer l’entièreté de l’amplitude de l’épaule et une possible fracture post-opératoire. Il existe également un risque d’infection bien que celle-ci soit exceptionnelle.

L’idée après la pose d’une prothèse est de ne pas la sentir. L’immobilisation après la pose est plus ou moins stricte selon la prothèse. La rééducation débute très peu de temps après la chirurgie. La reprise des activités quotidiennes se fait aux alentours des deux mois qui suivent la chirurgie. La reprise du sport est possible et la plupart des patients reprennent leur sport antérieur. Le mieux est de voir avec le chirurgien quand cela est possible pour le patient.

 

 

Comment évolue l’omarthrose ?

 

C’est une maladie qui évolue assez lentement avec cependant des pics inflammatoires qui augmentent la douleur. Sans aucune prise en charge, ces douleurs peuvent devenir de plus en plus fréquentes et très invalidantes.